Un mouvement pour préserver le 24 Sussex s’organise

Photo: Library and Archives Canada / National Capital Commission Fonds / e011197508

Friday, September 8, 2023

Radio-Canada

La firme d’architectes Historic Ottawa Development Inc. (HODI), ainsi que plusieurs organismes qui appuient la sauvegarde de la résidence du premier ministre au 24 Sussex, ont fait front commun, vendredi, lors d’une conférence de presse.

Le sort du 24 Sussex demeure inconnu. La résidence vieille de 150 ans se trouve dans un état critique, selon un rapport de la Commission de capitale nationale (CCN). La valeur de remplacement du bâtiment s’élève à 40,1 millions de dollars, d'après la CCN.

Plusieurs options sont sur la table quant à l’avenir de la résidence du premier ministre, l’une étant de réquisitionner un terrain dans le parc Rockcliffe d'Ottawa pour y construire une nouvelle maison.

L’Association des résidents du parc Rockcliffe s’oppose à cette possibilité en raison d’une potentielle perte d'arbres anciens, d'espaces verts, de structures historiques et de parcs, écrit le regroupement, dans un communiqué de presse.

L’Association implore la CCN de conserver le 24 Sussex là où il se situe actuellement.

Différents coûts à prendre en compte

Le président de HODI, Marc Denhez, a admis ne pas pouvoir quantifier l’appui de la population à leur cause. Cependant, il croit que bon nombre de citoyens se rallient à la sauvegarde du 24 Sussex, car c’est un combat à plusieurs dimensions.

Il y a évidemment l’aspect monétaire, mais aussi l’environnement.

On ne peut pas prétendre que le Canada est sérieux au sujet du développement durable, si on laisse nos biens les plus importants - nos immeubles - traîner par terre, a dit M. Denhez. Il a donné l’exemple que la plupart des propriétaires canadiens ne seraient pas enchantés que leurs voisins cessent de prendre soin de leur maison.

La directrice générale de la Fiducie nationale du Canada, Natalie Bull, a abondé dans le même sens en martelant que le coût en charbonne doit être considéré. Elle a tenu à rappeler l’existence du Plan de réduction des émissions pour 2030 du gouvernement fédéral.

Avec les dates limites en 2030, la société doit faire un travail pour limiter les émissions de GES. L’idée de laisser tomber [le 24 Sussex] pour en construire un nouveau, c’est ignorer un investissement déjà fait en charbonne avec le bâtiment qui existe.

Avec les informations de Frédéric Pepin